« Humanisme, Mathématiques et positivisme  », numéro spécial de la revue Sciences et Techniques en Perspective, février 2009.
février 2009,
Il arrive à l’historien des idées -ici il s’agit du XVIIe siècle- d’àªtre mà » en deux directions opposées : l’une qui le porte à repérer des continuités entre ce siècle et le précédent, l’autre qui lui indique plutà´t des ruptures. Le thème de l’exemple et de l’exemplarité relève très nettement, bien plus nettement qu’on ne pouvait l’imaginer, du deuxième genre : la rupture me semble saisissante, du moins en pour ce qui concerne les mathématiques.
Les mathématiques disposent d’un vaste réservoir d’exemples, à usage interne ou bien externe. Ainsi, prend-on des exemples pour mieux comprendre un problème, une procédure ou un théorème (vertu pédagogique de l’exemple), mais on cite aussi des procédés ou des résultats mathématiques pour envisager ou comprendre une notion générale (l’égalité, le grand, le petit, l’équilibre, le vrai, la variable, le continu, la dimension, le probable, etc.)
C’est en prenant connaissance, récemment, d’un travail intitulé « penser les mathématiques au XVIe siècle  » que j’ai été frappé par le très petit nombre d’exemples mobilisés, à cette époque, pour traiter d’un grand nombre de vastes problèmes philosophiques qui se posaient à propos des mathématiques. Les questions abordées concernent la causalité, la théorie de la connaissance, l’ontologie des àªtres de raison, l’adéquation de notre entendement au divin.
L’usage de l’exemple mathématique en philosophie a très classiquement deux corpus d’origine, les dialogues platoniciens et les traités aristotéliciens (ainsi que les commentateurs canoniques, en particulier Proclus, Averroès, Thomas). Ils constituent une présence permanente chez les géomètres et les mathématiciens médiévaux, de la renaissance et de l’à¢ge classique. Comment se présente l’exemple mathématique chez ces deux « auteurs-sources  » ? Je passe d’abord une revue rapide de ce matériel.
La suite de l’article est donnée en « document joint »
Professeur d’histoire et philosophie des sciences.
Philosophie et sciences à l’à¢ge classique.
à‰pistémologie des sciences de la nature.
Mathématiques à l’à¢ge classique.
Courrier électronique : Vincent Jullien
Presses Universitaires de Rennes, 2002
Essai sur la place des sciences dans notre culture
Dans « Le vide et l’indicible au XVIIe siècle » (C. Biet et V. Jullien éditeurs), numéro spécial de la revue XVIIe siècle, juin 2000.
Historia Scienciarum, mars 1999
Science et techniques et perspective, nouvelle série, n°2, 1998
Ordre et contestation au temps des classiques, Biblio 17, Papers on French Seventeenth Century Litterature, n°73, Paris-Seattle-Tà¼bingen, 1992