samedi 10 juillet 2004,
Le latin de Molière nous a légué cette critique célèbre d’une notion médiévale. Au Docteur qui lui demande causam et rationem quare/Opium facit dormire, le Bachelier de dire A quoi respondeo,/Quia est in eo/Virtus dormitiva,/Cujus est natura/Sensus assoupire. Le XVIIe siècle a été friand de telles plaisanteries, auxquelles on doit ajouter la vertu apéritive de la clé, et la vertu attractive du croc, raillées par Pascal. Mais on verra que Pascal est loin d’àªtre opposé à la notion màªme de pouvoir causal…. Le fond de la critique est clair : l’attribution d’un pouvoir, qualifié uniquement par son résultat, est inopérante, sa prétention à l’explication (scientifique) obscurantiste. Une telle vertu est “occulte†. De là à en dénoncer l’illusion, il n’y a qu’un pas.
Texte d’une conférence antérieure à la publication dans
B. Gnassounou et M. Kistler (ed.), Causes, pouvoirs, dispositions en philosophie, PUF-PENS, Paris, 2005
version anglaise in id., Dispositions and Causal Powers, Ashgate, Aldershot, 2007
Professeur. Métaphysique, philosophie de la religion, philosophie médiévale.
Courrier électronique : Cyrille Michon
Enquête sur la liberté humaine
Foi et croyances religieuses
Philosophie n. 145 (mars 2020), p. 102-120
Revue Thomiste 119 (2019 n°4) : p. 531-576
Lectures de la Somme de théologie, IIa-IIae, q. 64, a. 7
Encyclopédie philosophique en ligne
University of Notre Dame (IN), 21-23 Jan. 2018
in J.-B. Guillon, Le libre arbitre. Approches contemporaines.
Religious Studies 53 (3), 2017, 387-401
Numéro Spécial pour les 80 ans de R. Swinburne
Peter van Inwagen
Traduction de Cyrille Michon