• IFAC

Accueil  Publications  Articles ou chapitres  « La prescience et la

« La prescience et la liberté, le temps et l’éternité » Une relecture du dernier livre (V) de la Consolation de Philosophie

Texte paru dans A. Giavatto et F. Le Blay (eds), Autour de la Consolation de Philosophie de Boèce, Atlande 2015, p. 127-163

vendredi 27 novembre 2015, Cyrille Michon


Le livre V de la Consolation présente un problème et une solution très connus, très influents et très étudiés : le problème de la prescience des actes libres, et la solution par le recours à l’éternité divine. C’est au milieu de ces quelques pages, les proses 3 à 6, que l’on trouve la célèbre définition boécienne de l’éternité, dans le sillage d’un autre passage célèbre du Timée de Platon. Sur ce point, comme dans l’ensemble du développement sur la prescience, les éléments assemblés par Boèce ne sont pas nouveaux, et proviennent assez largement de l’héritage néoplatonicien (y compris la logique d’Aristote). Mais puisque tout ceci est bien connu et que l’on ne compte plus les études portant sur tout ou partie de ce dernier livre, pourquoi y revenir ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un texte très difficile, dont l’interprétation est délicate. Une sorte de vulgate, déjà utilisée par les penseurs médiévaux, s’est imposée, mais elle a souvent été remise en cause. Une des dernières contestations de cette vulgate, qui propose une « Â autre  » lecture du texte et des thèses de Boèce, a été offerte dans plusieurs études par John Marenbon. Je me propose ici de reprendre le dossier, l’interprétation traditionnelle et sa critique par Marenbon, et de présenter mon propre jugement. Pour tout dire, je suis troublé par l’interprétation de Marenbon, mais pas totalement convaincu, et je voudrais faire part de mes réserves. Ce faisant, nous pourrons parcourir à nouveau le texte de Boèce, et j’espère, l’éclairer un peu.

P.-S.

Version pdf avant édition

titre documents joints




À propos de l'auteur :

Professeur. Métaphysique, philosophie de la religion, philosophie médiévale.


Courrier électronique : Cyrille Michon


Du même auteur :
  • Philosophers’ Imprint - Vol. 10, N°17, May 2017

    Aquinas on Free Will and Intellectual Determinism

    Thobias Hoffmann and Cyrille Michon

    Cyrille Michon
    From the early reception of Thomas Aquinas up to the present, many have interpreted his theory of liberum arbitrium (which for Aquinas is free will specifically as the power to choose among alternatives) to imply intellectual determinism : we do not control our choices, because we do not control the practical judgments that cause our choices. In this paper we argue instead that he rejects determinism in general and intellectual determinism in particular, which would effectively destroy (...)

  • Anscombe et la doctrine du double effet

    Klesis 35, 2016, « Lectures contemporaines d’Elizabeth Anscombe  » (dirigé par V. Aucouturier)

    Cyrille Michon
    Nul doute qu’en sachant que je provoquerais la chute du passant en le poussant pour rattraper mon chien je ne sois moralement responsable de celle-ci et de ses conséquences prévisibles. Mais la responsabilité est-elle la màªme, a-t-elle le màªme degré, que si ces effets avaient été recherchés ? La question devient cruciale pour qui pense que dans certaines circonstances il peut àªtre moralement permis de causer un certain effet qu’il serait moralement interdit (absolument ou dans ces circonstances) de (...)

  • Ockham

    Encyclopédie philosophique en ligne

    Cyrille Michon
    Guillaume d’Ockham est associé au nominalisme, entendu comme la thèse selon laquelle tout ce qui existe est une chose individuelle, et au « rasoir  » qui serait le principe d’économie ontologique permettant d’éliminer les entités inutiles. Après une brève biographie (section 0), l’article précise et corrige la conception du nominalisme et le rà´le du principe d’économie, et les situe dans le très vaste ensemble de la pensée philosophique et théologique du franciscain. La logique (section 1), la théorie de (...)

  • Sous la direction de Cyrille Michon et Denis Moreau, aux éditions du Seuil

    Dictionnaire des monothéismes

    Judaà¯sme, christianisme, islam

    Cyrille Michon , Denis Moreau
    Judaà¯sme, christianisme, islam : près de 3, 5 milliards de personnes (soit la moitié de l’humanité) se réclament aujourd’hui d’un de ces trois « grands monothéismes  ». Quarante, vingt et treize siècles, ont faà§onné dans chacune de ces trois traditions des corps de doctrine bien identifiés : à partir des à‰critures sur lequelles elles se fondent, le travail d’innombrables penseurs de tous ordres et horizons a élaboré la « théologie  » de ces religions, c’est-à -dire une réflexion d’une indéniable (...)

1 | 2 | 3 | 4 | 5


Haut de page up

rechercher sur le caphi


aide & repérage

logouniv       Le site du CAPHI est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France.      Creative Commons