mardi 17 octobre 2006,
Le XVIIIe siècle est l’à¢ge d’or du matérialisme franà§ais. Qu’il prolonge la doctrine de la nécessité des événements de Hobbes (d’Holbach), qu’il retourne la théorie des animaux machines contre Descartes pour penser l’homme machine (La Mettrie), qu’il renouvelle l’idée d’une science de l’homme à partir d’une critique de l’intériorité subjective (Helvétius) ou invente de nouveaux modèles (Diderot), on retrouve souvent dans les Å“uvres les plus importantes la tentative de fournir une explication homogène de la nature, de la société et de l’esprit. Mais cet à¢ge d’or du matérialisme franà§ais, tout central qu’il fut dans la pensée des Lumières, n’y fut pourtant pas dominant. C’est pourquoi, outre son aspect proprement théorique, son style est polémique et critique : contre les fictions de la métaphysique, contre l’hypocrisie morale, contre la superstition religieuse. Affrontant directement les pouvoirs ecclésiastique, politique, universitaire, certains textes matérialistes ont vécu, comme on le sait, une vie clandestine et connu une histoire souterraine. Il est question ici de trois matérialistes franà§ais majeurs : La Mettrie, Helvétius et d’Holbach. Si ces trois auteurs sont privilégiés, c’est pour remettre au premier plan des Å“uvres qui ont été parfois éclipsées par l’ombre immense portée par une autre figure importante : Diderot. Mais Diderot n’est bien entendu pas absent du volume. Il se pourrait màªme que ce soit dans une confrontation avec lui que se dessinent les voies du matérialisme.
# Broché : 360 pages
# Editeur : Presses Universitaires de France - PUF (17 octobre 2006)
# Collection : Fondements de la politique
# Langue : Franà§ais
# ISBN-10 : 2130551718
Professeur de philosophie.
Philosophie allemande moderne et
contemporaine.
Courrier électronique : Jean-Marie Lardic
Cahier - 75-2 Eté – Archives de Philosophie
, ,Cahiers de philosophie de l’Université de Caen, n° 47, 2010
Numéro dirigé par Jean-Marie Lardic et Ari Simhon.
, ,Mai Lequan (Dir.) Préface de J.-M. Lardic