Information importante : cette journée est malheureusement annulée, certains participants ne pouvant venir à cause des intempéries. Nous nous excusons auprès de ceux qui avaient prévu de venir y assister. Nous allons essayer de reporter la journée assez vite.

Cette journée d’étude sera consacrée à une réflexion philosophique et juridique autour d’une pratique humaine courante, celle de faire, de recevoir, puis de tenir ou non une promesse.

Historiquement la promesse, prise au sens d’un engagement volontaire pris par le locuteur en raison màªme de la parole qu’il profère, a déterminé la conception moderne de l’obligation. Cette importance historique de la promesse, en tant que créatrice d’obligations librement consenties fut pourtant contrebalancée par une difficulté conceptuelle. Il semblait en effet impossible de rendre compte de la possibilité pour cette simple formule verbale, consistant à déclarer son intention de s’obliger, de créer à elle seule une obligation, sans avoir à postuler une obligation préalable de tenir parole, dans le cadre de certaines institutions sociales et/ou juridiques préétablies. La promesse put ainsi servir de paradigme à la création de l’obligation juridique et morale moderne sans que les débats philosophiques autour de la possibilité d’une telle obligation n’aient jamais cessé d’exister jusqu’à aujourd’hui.

Notre journée d’étude aura pour but d’envisager ce problème en confrontant au moins trois points de vue différents : celui des philosophes du langage intéressés par les implications normatives et institutionnelles d’un tel « acte de parole  » ; celui des philosophes de la morale pour qui la promesse cristallise de nombreux débats ; et enfin celui des juristes, autour notamment de la question extràªmement disputée dans les pays de common law des rapports entre la promesse comme engagement moral d’une part, et le contrat comme « lien de droit  » d’autre part.

Journée d’étude organisée par Bruno Gnassounou et Vincent Boyer avec Bruno Ambroise, Vincent Boyer, Franà§ois Brunet, Muriel Fabre-Magnan et Ruwen Ogien.