• IFAC

Accueil  Publications  Articles ou chapitres  La théorie de la (...)

La théorie de la reconnaissance : un modèle critique pour l’éducation ?

In : Fabre, M., Gohier, C. (2015). Les valeurs éducatives au risque du néo-libéralisme, PURH, 79-90

dimanche 15 mars 2015, Alain Patrick Olivier


Alain Patrick Olivier interroge la valeur de la théorie de la reconnaissance pour l’éducation en mettant en rapport son analyse du processus éducatif et sa critique de la société néo-libérale. Il met en évidence la structure éducative de la théorie de la reconnaissance telle qu’elle s’est construite dans la tradition philosophique chez Hegel et Marx pour la confronter à l’interprétation actuelle d’Axel Honneth. La question est de savoir si la lutte pour la reconnaissance est un modèle théorique de résistance face aux formes d’aliénation produites par le capitalisme ou une forme d’adaptation aux réalité du marché et à ses idéologies. Cette clarification s’avère d’autant plus nécessaire que le néo-libéralisme en sa rhétorique théorique et normative a tendance à recycler les concepts de la philosophie critique « car, remarque Alain Patrick Olivier, il y a aussi une structure de reconnaissance dans les politiques et les philosophies managériales ». Bien que Honneth situe son concept de la reconnaissance dans le contexte des relations de domination et en se plaà§ant du point de vue du dominé, il abandonne de plus en plus le modèle historique et social de lutte pour la reconnaissance au profit du modèle normatif et prescriptif de l’éthique du respect pour autrui et de l’autolimitation de l’activité égoà¯ste. Mais n’est-ce pas lorsqu’elle est appréhendée sous le schéma dialectique de la « lutte » que la théorie de la reconnaissance possède toute sa force critique de remise en cause de l’ordre existant ?

P.-S.

Compte-rendu de l’ensemble de l’ouvrage : Guillaume Arnould, « Michel Fabre et Christiane Gohier, Les valeurs éducatives au risque du néo-libéralisme  », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2015, mis en ligne le 17 septembre 2015, consulté le 13 octobre 2015. URL : http://lectures.revues.org/18876

titre documents joints




À propos de l'auteur :

Philosophie de l’éducation. Philosophie de l’art. Philosophie allemande.


Courrier électronique : Alain Patrick Olivier


Du même auteur :
  • L’opéra au XXe siècle

    Le rituel de la modernité

    Introduction, dans : L’Opéra au XXe siècle, Patrick Scemama et Stéphane Roussel (dir.), Paris : Editions Textuel, 2007, 14-23.

    Alain Patrick Olivier
    Le Saint Franà§ois d’Assise de Messiaen a ainsi pu justifier à lui seul la construction de l’Opéra Bastille et rendre obsolète le fabuleux Palais Garnier. Chaque reprise de l’oeuvre confirme son caractère « classique » et son entrée progressive dans le panthéon musical, en dépit de son caractère monumental et des réactions auxquelles elle a d’abord donné lieu. Par son indépendance à l’égard de tout dogmatisme moderniste comme de la tradition, Messiaen a su inspirer le renou­vellement de l’opéra et susciter (...)

  • Transcription, présentation et notes par Alain Patrick Olivier

    G.W.F. Hegel : Esthétique

    Cahier de notes inédit de Victor Cousin

    Alain Patrick Olivier
    Le manuscrit découvert à la Bibliothèque de la Sorbonne est la seule source en franà§ais du cours d’esthétique de Hegel. Le cahier ne mentionne aucun nom, mais les traces de l’écriture de Victor Cousin atteste que celui-ci en était le possesseur et le destinataire.
    La comparaison avec les autres sources manuscrites montre que se texte se rapporte au cours donné à Berlin pendant le semestre d’été 1823, prenant la forme d’un abrégé. L’accent est mis sur la structuration du discours et la dimension (...)

  • Hegel et la musique

    De l’expérience esthétique à la spéculation philosophique. Préface de Bernard Bourgeois

    Alain Patrick Olivier
    Dans les Cours d’Esthétique, qu’il prononce à Berlin entre 1820 et 1829, Hegel propose une théorie de la musique et analyse le rapport de celle-ci avec les autres arts dans l’ensemble du système philosophique. Mais comment le philosophe, qui n’est pas connaisseur, peut-il penser la musique de son temps ? Sur quelle base se construit la réflexion ? Et comment la reconstituer scientifiquement à partir des différentes sources ? Le présent ouvrage apporte une réponse à ces questions en replaà§ant le (...)

  • Programme du Festival de Salzbourg 2000

    L’amour de loin

    Opéra de Kaija Saariaho et Amin Maalouf

    Alain Patrick Olivier
    La quàªte initiale de Jaufre Rudel est ce que les troubadours nommaient “ fin’amor †, ce qui est à l’origine de la conception amoureuse occidentale. On a souvent dit que l’amour était une invention du douzième siècle. A cette époque apparaà®t un sentiment nouveau, ou plus exactement, une nouvelle idéologie. L’amour n’est plus présenté simplement comme un besoin physique, mais comme une vertu. L’idée màªme de mourir par amour pour une femme, ou màªme de s’humilier devant elle, était peu valorisée en (...)

1 | 2 | 3


Haut de page up

rechercher sur le caphi


aide & repérage

logouniv       Le site du CAPHI est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France.      Creative Commons